Un autre monde est possible?

Cadeaux de Gaia

Cadeaux de Gaia

10 mois depuis le dernier article que le blog! 1 an après la fin du cours de permaculture ! 2 ans depuis la première entrée à Capaon! Et trop peu de choses écrites.

Je ne suis pas une bonne écrivaine, ça je le savait déjà, entre les fautes d’orthographes et le peu d’inspiration, … Bon, j’ai souvent des bonnes phrases qui me viennent en tête, mais quand j’ouvre le carnet de notes, elles n’y sont plus. Ce seras juste un article ou quelque chose de plus ? Pour l’instant je me lance pour une bonne page, et on verras pour la suite si vient la muse de l’inspiration pour continuer.

Il y a quelques semaines que je penses à me mettre à écrire et publier quelques phrases. Ça me fait penser à l’atelier de l’éléphant, à Mas Franch il y a un peu plus d’un an, où l’on devait voir quelque chose qui représenterais ce que l’on devait faire cette année pour s’approcher de notre but holistique, défini quelques jours plus tôt a l’aide de Richard Wade de l’Institut de Permacultura del Montsant. J’avais vu un livre… Et je me souviens aussi de la masseuse au festival de la terre, il y a un an aussi. Elle m’avais dit qu’elle me voyait assise devant un table et une fenêtre, écrivant et buvant de l’infusion.

Festival Homage a la Terre

Festival Homage a la Terre

Bon ben je m’y met, je regarde les notes que j’ai prise. Je ne sais pas si regarder seulement les 4 phrases pour l’article, ou si j’ouvre mes deux cahiers de notes remplis de contactes, de hiéroglyphes et de notes en catalan, en espagnol et en français que j’ai accumulé pendant 2 ans ? Et qu’est ce que j’en fais de ces milliers de photos du monde rural et de projets agrobiologiques des pais catalans et français? … Ça me donne encore plus envie d’écrire, mais il me manque des mots.

Je ne sais pas si j’ai fini de digérer tout ce que j’ai vécu pendant ce temps, peut-être que le fait d’écrire m’aideras à faire le point sur la situation: un voyage entre projets très intéressants, beaucoup d’expériences en permaculture et dans différentes structures organisatrices, et pour finir, un coup de pied au cul:-) et un boulot intensif (dans plusieurs sens) qui m’ont pris mes défenses et me font descendre de mon nuage d’optimisme sur lequel je planait.

Et pour y remonter, quoi de mieux que de se rappeler et partager des bonnes pratiques, des trucs et des astuces, des inventions, des personnes, des espaces, des techniques, des manières de faire, des variétés et des outils, … ?

6 mois au coll de l’alba… le séjour au petit paradis aura été courte !

Pep et moi avons pu commencer à expérimenter avec différents types de terrasses/planches/buttes et techniques, associations de plantes, petits mouvement de terre et d’eau, … desquels on ne verras ni les fruits ni les résultats. Adieu variétés de tomates green zebra, cherry noire, poire jaune (ancienne), rose violette 1884 (de l’année de sa découverte), à suspendre rose de l’etern (bon, celle là je crois qu’elle est assez répartie par ici et qu’elle ne se perdras pas …), et beaucoup d’autres variétés de légumes que j’avais récupéré de kokopelli, de la banque de graines locale la granera, d’amis et amies… Est ce que le mais hopi sera sauvé?

Zana i Lluna

Zana i Lluna

On as pu aussi profiter d’aubes merveilleux, de vues impressionnantes sur le Delta, des classes de chi-kong de Francine, de moments très agréables partagés avec Montse, Raul et Teo, et avec le projet Espaiet, l’espace de jeu et croissance, …et on as rencontrés plein de gens sympa!

Mais apparentement ce n’était pas notre endroit, ou alors on ne collait pas, ni comme amis d’amis, ou bien on ne savait pas assez de créativité et de vie rurale pour faire partie de l’association, mais c’est peut-être surtout qu’on a pas su essayer de résoudre les conflits à temps. Et c’est pour ça qu’ils nous ont mis dehors, avant de pouvoir réaliser les activités programmées de permaculture et de dynamisation locale agrobiologiques qu’on avait organisées. Un bon essai de couper les ailes et les envies de gents motivés, mais on continueras de luter pour ce qu’on croit depuis d’autres endroits!

On peut apprendre de tout ! Le séjour a quand même été assez long pour vivre des expériences humaines dures mais enrichissantes de coexistence, organisation, communication, rôles entre personnes,…

C’est peut-être parce que je m’y fixe plus, mais je vois plus de conflits entre personnes, familles, amis, pais, qui, s’ils ne sont pas bien gérés, mettent en risque des projets prometteurs. Des difficultés que j’ai pu observé dans beaucoup de projets pendant le voyage, et que j’entends aussi dans beaucoup de conversations. On a encore beaucoup de travail interne pour faire le changement, vu qu’il doit venir de l’intérieur, pour arriver à vivre ensemble entre nous et sur la terre. On a besoin les uns des autres. On a tous des choses positives et constructives à apporter. S’aider pour survivre, s’écouter, résoudre les conflits qui font avancer, coopérer pour le bien commun, pour un futur commun, une terre commune.

Et que dire de l’expérience ouvrière dans la grande chaîne alimentaire ? je veut dire par là l’intérim dans le conditionnement de tonnes de pêches et nectarines en route pour d’autres pais, thème d’actualité !

Là, il faux chercher un peu plus pour trouver les cotés positifs. Ce fut bon pour pouvoir observer comme l’aliment d’aujourd’hui dépend des marchés financiers, comme il est en main de quelques multinationales de la chimie qui contrôlent l’alimentation, la santé et le transport, qui s’enrichissent en asservissant l’ouvrier, étranglent le paysan, exploitent intensivement, contaminent et érodent la terre et promeuvent la haine, l’égoïsme, le mensonge entre les humains …. ; bref, un système en phase d’autodestruction.

C’est bien d’y travailler et de le vivre pour se confirmer des créances personnelles, de que un autre monde est nécessaire, un autre fonctionnement, un autre système qui respecte la terra, l’arbre, l’abeille, la vache, le fleuve, le paysan, l’ouvrier et la voisine. Une économie local, sociale, basée sur la confiance, l’aide mutuelle, qui recherche autosuffisance et la coopération pour couvrir les besoins basiques de tout le monde. C’est certain, c’est plus sain de consommer des produits locaux de saison que de faire venir des aliments de l’autre bout de la planète, surtout dans une zone géographique où l’on peut cultiver énormément de variétés pendant toutes les saison. Mais pour cela on doit réapprendre le calendrier des produits de saison, exiger des produits locaux et cultivés sans produits chimiques dans les boutiques, récupérer des variétés anciennes avant qu’il soit trop tard, revaloriser l’agriculture et faire des efforts pour se passer de caprices pré-fabriqués qu’ils nous vendent comme nécessaires, entre autres choses.

“Un autre monde est possible, est possible, Le futur as déjà commencé” (d’une chanson de Arboleda de Gaia).

Rencontre de la banque de graines La Granera

Rencontre de la banque de graines La Granera

Il y a des jours où je penses que si c’est possible, je voit des mouvements sociaux, des groupes de personnes autogérées avec des objectifs communs qui fonctionnent.

Mais il y a aussi des jours où je doute de nos capacités de changer les choses, où je pense que ceux d’en haut on bien ficelé leur affaire, où je note le manque de bon sens, de communication, de participation, de révolte. Trop de silence pour tant d’attaques et d’injustices. Une onde de passivité et de confusion envahit les gent et freinent les initiatives, car on met en prison les manifestants et laissent en liberté les voleurs de millions.

Ou est l’urne pour voter pour indépendance (ou mieux souveraineté alimentaire ? Ou aussi autosuffisance mondiale?) face aux marchés financiers, au pétrole, au cirque du football, au pouvoir égoïste, corrompu et menteur? Je veux voter pour le bien commun, pour une consommation locale, saine, respectueuse, pour stopper l’érosion du sol fertile et pour la régénération de la terre…, mais cette fausse démocratie ne le permet pas. Une autre manière de voter c’est avec chaque euro, eco, ebre, mora, sel, lets, sol, … que l’on dépense. Le scrutin dépendra de si on l’a dépensé pour un bout de plastique fait en chine, ou pour un service d’un voisin, ou si au contraire on en as pas eu besoin, en faisant un échange ou en donnant en toute confiance.

Je voudrait aussi voter pour faire tomber toutes les frontières, mais peut-être que la race humaine n’a pas encore assez évolutionné pour savoir partager un pais, une économie, une maison, un projet, la seule Terre qu’on a et c’est pour ça qu’on a besoin de frontières et de drapeaux. Peut-être avons-nous besoin de nous regrouper, pour apprendre à communiquer et trouver les valeurs communes, pour apprendre à coopérer en petits groupes, en autogestion et connectés en réseau pour partager informations, ressources, connaissances, …et j’espère que une fois appris cela, on sauras vivre sans séparations, vu que nous saurons reconnaître ce qu’as besoin chacun et on sauras le respecter.

Je ne tombe pas dans le pessimisme, les journées de coopérations se réactivent, la banque de graines continue à se semer, les coopératives de consommacteurs grandissent, des réseaux locaux se tissent, on met en doute les prix des marchés, on redéfinit les valeurs des choses et du temps, on s’échange des biens et des services, … petit à petit, avec beaucoup de patience.

De son coté, le projet PermAlbaCultura prend forme, avec les journées de permaculture avec Joan et Nur de Mas Franch itinérant et le Mas la Llum, les sessions au cours de permaculture avec Permacultura Barcelona à l’École d’Agriculture d’Amposta et quelques sessions de divulgations. On expérimente pas ici et par là et on visite des projets en route et des terrains qui attendent des gens qui en prennent soin.

AMAP EBRE: projet de consomacteurs

AMAP EBRE: projet de consomacteurs

D’ailleurs, on cherche ce terrain, je l’ai dessiné de mon imagination, mais peut-être existe-il vraiment ! Vous l’avez vu quelque part ?

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